Une nouvelle phase de la pandémie: "nous ne devons pas baisser la garde" (commissaire UE)

"On entre dans une nouvelle phase de la pandémie, qui nécessite de repenser la manière dont nous gérons le virus", a expliqué mercredi la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides. L'UE doit désormais rester vigilante et travailler sa résilience en vue des prochains développements, estime la Commission européenne, qui a exposé mercredi une nouvelle "stratégie" en la matière. Et tout cela malgré la "fatigue" qui s'est installée dans la population après deux années de pandémie, et le fait qu'"entre 60 et 80% des citoyens de l'UE, selon les estimations, ont déjà eu la Covid".

"Il rest e très probable que de nouveaux variants émergent à l'avenir", a mis en garde la commissaire chypriote. "Nous ne devons pas baisser la garde". 

L'exécutif européen suggère de revoir, en cette période plus calme, la manière de surveiller l'évolution du virus. Les États sont invités à abandonner le dépistage massif, pour davantage se concentrer sur quelques cas permettant d'avoir une image représentative et fiable des changements dans l'intensité de transmission et la sévérité du virus. La Commission recommande d'avoir "un système de surveillance intégré, tout au long de l'année, surveillant toutes les maladies respiratoires", a expliqué Stella Kyriakides en conférence de presse. 

La Commission continue parallèlement d'insister sur l'importance de la vaccination, y compris avec les doses "booster". Cette vaccination de rappel semble désormais stagner, à "environ 64% de la population adulte" dans l'UE (la Belgique se situe au-dessus de la moyenne UE, à 75% des personnes majeures). "Et nous avons encore 90 millions de citoyens européens qui sont non-vaccinés", rappelle la commissaire. 

Pour continuer à disposer à l'avenir de vaccins "locaux" et rapidement mobilisables, la Commission souhaite maintenir sur le sol européen un "réseau" opérationnel de sites de production de vaccins, avec la possibilité d'avoir un "droit de priorité". Dans ce but, elle a lancé mercredi sous le titre "EU FAB" un appel d'offres pour "réserver des capacités de production de vaccins" (protéiques, à ARN messager ou à vecteur viral) situées dans l'UE (ou en Islande, Liechtenstein, Norvège, pays de l'espace économique européen), en vue de "futures urgences sanitaires". Les firmes pharmaceutiques et sociétés qui produisent pour d'autres dans le domaine pharmaceutique peuvent manifester leur intérêt à participer jusqu'au 3 juin prochain. Dans un second temps, des négociations seront ouvertes avec les candidats retenus. En cas d'urgence sanitaire, l'UE pourrait alors activer les capacités pour lesquelles elle aurait conclu des contrats.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.