SSLMG: recherche, avis et rayonnement hors frontières

Monique Aubart exerce comme généraliste à Frisange, au sud du Grand-Duché de Luxembourg, depuis une quinzaine d’années. Elle préside la SSLMG, la Société scientifique luxembourgeoise de médecine générale. Quelle est la mission de cet organe, fondé en 1997?

«A l’origine, statutairement, la SSLMG s’occupait d’organiser et de superviser la formation spécifique de 3ème cycle des étudiants se destinant à être MG. Mais c’est l’université qui s’en charge désormais», développe le Dr Aubart, à la tête de l’association depuis 2008. «La SSLMG a aussi pour mission d’organiser la recherche en médecine générale - ce qui n’est pas évident, car il n’y a que 24 heures dans les journées des MG indépendants… Nous remettons également des avis scientifiques pour les matières intéressant notre métier. Nous sommes par exemple représentés au ‘Conseil scientifique du Luxembourg’, un organisme indépendant où se côtoient ministère de la Santé, caisse d’assurances et professionnels de santé. Enfin, nous nous occupons de représenter la profession et le Grand-Duché à l’étranger. C’est ainsi qu’on participe depuis 2007 à la Wonca avec une délégation de MG de 3ème cycle, on est actif dans le Vasco da Gama Movement [la branche jeunes de la Wonca Europe, ndlr], on fait des workshops… »

La SSLMG, dont le comité se réunit cinq fois l’an, est sponsorisée par le Cercle des MG du Luxembourg et l’Alformec, soit, respectivement, l’union professionnelle des généralistes locaux et leur Association pour la formation médicale continue lire Medi-Sphère n°XXX). «Nous avons un accord de collaboration avec l’Alformec. Chaque année, nous tenons un comité commun. L’Alformec conserve toute son indépendance, on n’oriente pas ses choix, mais on réfléchit avec elle aux thématiques à développer qui soient pertinentes pour les MG. On collabore dans la préparation de sa journée annuelle de mai, par exemple, ou pour l’un ou l’autre speech pour un congrès…» La SSLMG contribue aussi à monter des actions de sensibilisation du grand public, pour accroitre la visibilité des MG et/ou attirer l’attention sur tel ou tel problème de santé.

La SSLMG n’a pas de contacts particuliers avec «notre» SSMG. «Peut-être se croise-t-on sans le savoir dans des colloques internationaux», plaisante le Dr Aubart. «Par contre, nous entretenons des rapports avec la société allemande de médecine générale, par exemple - d’autant que la Wonca 2020 se tiendra à Berlin. Nous avons aussi créé un groupe de recherche en pédagogie médicale en médecine générale qui rassemble 5 pays - dont la Belgique: le CIRK, le ‘Cercle international Robert Kraus’.»

L’espoir d’un temps retrouvé

Quel est, ou quels sont, pour le Dr Aubart, les grands défis qui, demain, attendent sa profession? «Je dirais la digitalisation et l’intelligence artificielle, qui vont modifier, une fois encore, notre façon d’exercer. Personnellement, je nourris l’espoir que ces technologies facilitent la pratique et nous libèrent du temps, à investir dans la relation médecin-patient. Après tout, c’est la pierre angulaire de la médecine générale. Le colloque singulier, sur le long terme, est l’apanage du MG. D’autres disciplines ne développent pas cette relation privilégiée.»

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